Cosmétique : Ednao Bio Artisanal en vitrine à Douala
Cosmétique
Ednao Bio Artisanal en vitrine à Douala
L’entreprise vient de procéder à l’exposition de ses produits faits à base des produits 100% camerounais.
Jean Pépin Ndjo
Valoriser le patrimoine naturel du Cameroun par le biais de la transformation. C’est le pari qu’entend relever Marie Naomie Ngo Nsoga, directrice générale de l’entreprise Compa Afrique, société de maintenance spécialisée dans des solutions de haute technologie qui abrite en son sein les laboratoires Ednao Bio Artisanal, structure basée au quartier Bali à Douala en face du supermarché U. Elle a récemment fait courir des foules lors de la présentation officielle de cette entreprise. La cérémonie a été présidée par Sylvie Maché, la déléguée régionale du ministère des Petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat (Minpmeesa) pour le Littoral. C’était l’occasion idéale pour les visiteurs de s’imprégner de la qualité des produits de la structure. « J’ai fait un tour pour apprécier par moi-même, de la qualité des produits », a indiqué Samuel Ngoya, un visiteur. Pour ceux qui comme Joseph Mamadou Wango, ont déjà eu à utiliser un des produits, l’heure était au témoignage. « J’ai eu un de mes enfants qui avait quelques soucis avec sa peau. Nous avons essayé quelques produits d’Ednao Bio, et il a été guéri. C’est pour cette raison que je suis ici pour l’accompagner », a-t-il déclaré.
Les produits commercialisés
En effet, Ednao bio artisanal offre une gamme diverse et variée de produits tels que les savons et des huiles essentielles à base des matières premières locales à l’instar du jojoba, de la nigelle, de la busserole et de l’abricot pour ne citer que ceux là. « J’ai mis sur pied mon bébé qui est la nouvelle savonnerie Ednao bio qui est 100% camerounaise. Mon objectif est de faire grandir ce département et pourquoi pas de créer des emplois parce qu’aujourd’hui, il y a beaucoup de nos frères et nos enfants qui sont au chômage après avoir terminé leurs études. Je compte employer beaucoup plus les femmes dans la partie savonnerie parce que j’utilise déjà beaucoup d’hommes pour le département Compa maintenance. L’objectif, c’est de faire du 50-50 », a indiqué la directrice générale de Compa Afrique. Cette dernière souhaite également vulgariser un concept nouveau à savoir la « purogénie » qui est en fait, un nettoyage à partir du gaz carbonique (CO2). « Ce n’est pas évident puisqu’au Cameroun, on est habitué à procéder au simple nettoyage. Maintenant, beaucoup sont en train de cerner l’importance du nettoyage de leurs équipements à base du CO2 », a-t-elle reconnu. Son expertise, elle l’a acquise en France tout en ayant bénéficié de l’appui de Martial Gervais Bella Oden, expert en chimie. C’est fort de cela, qu’elle a tenu à se lancer dans la transformation des matières premières locales notamment dans le domaine de la cosmétique qui intéresse plusieurs personnes dans le pays. « Chez nous en Afrique, on a tout. Au lieu d’importer, c’est facile pour moi de produire sur place. C’est la raison pour laquelle, j’ai décidé de mettre sur pied l’entreprise Compa Afrique », a-t-elle expliqué.
Le soutien annoncé des pouvoirs publics
Représentant le ministère des PME, de l’économie sociale et de l’artisanat (Minpmeesa), Sylvie Maché a encouragé l’initiative. « L’initiative de cette entreprise qui opère dans le domaine de la cosmétique, qui est la transformation agroalimentaire dans notre jargon, et relève de ce qu’on appelle l’artisanat de production, est encouragée par le Minpmeesa. Vous savez, au Cameroun, l’artisanat, c’est le fait de travailler manuellement, créer des emplois et des idées génératrices de revenus. Pour celle qui a abandonné ses activités en France pour venir marquer d’une pierre, la construction socio-économique de notre pays, nous ne pouvons que l’encourager. Je lui tire un coup de chapeau pour cet exploit. D’autant plus qu’elle m’a dit que ce n’est que le début. Car, le reste est à venir. Je lui promets en retour, l’accompagnement et le suivi du Minpmeesa », a-t-elle indiqué.